dimanche 21 mai 2017

Sortie en mer


Sortie en mer pour découvrir le Tréport et sa rade. En fin d’après-midi de juin, les quelques personnes envahissent le quai et s’installent à l’arrière de de cette belle péniche en  bois. Le moteur se met en marche. Mon cœur bat la chamade. C’est une aventure et presque un baptême. Le départ est imminent. Quelques coups de sirène et hop le bateau glisse sur l’eau.  De la fumée noire sort de la cheminée et l’odeur envahit nos narines. Mais tout est vite oublié. Le bateau glisse lentement et le capitaine commente joyeusement cette belle ville. Nous quittons le port, les maisons et les hôtels particuliers. Nous semblons glisser sur la mer. Décor de carte postale. Tout est pastel.  C’est reposant. Le bleu du ciel, le vert des prairies. Cela apaise et nous nous retrouvons au milieu de lamer avec le cri des mouettes. Le roulement des vagues, l’écume blanche qui laisse une trace dans la mer de notre passage, le coucher du soleil qui offre une palette de  multiples couleurs. Le ciel se pare de rouge feu, de mauve, d’or entremêlé de jaune et se confond avec l’horizon. Cette mer qui est devenue grisâtre mais toujours  calme. Quelle magie.  Puis soudain des cris. Suspens !!! Que se passe-t-il ? Un bébé phoque remonte à la surface et pleure sa mère qu’il a perdue. Des cris de plus en plus rapprochés.  Il risque de périr sans elle. C’est un appel au secours.  Nous sommes témoin de cette tragédie : que faire ? Chacun de nous est en attente et dans l’angoisse d’une fin tragique. Les pleurs dans la nuit retentissent.  Comme par miracle, la maman phoque a retrouvé son petit. Et instantanément, nous applaudissons joyeusement de cet  heureux dénouement. Des photos sont prises pour l’admiration de ce paysage, qui dans le noir offre un autre éclat, un autre horizon. Les étoiles, les lumières au loin, le silence et cette légère brise qui fouette nos visages. La nature semble dans l’obscurité ensommeillée mais vivante.  Le silence toujours et à peine le bruit du moteur mais déjà, hélas, il faut revenir lorsque brusquement le capitaine nous annonce l’impossibilité de rentrer pour panne de carburant.
Christine Burgaud

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